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16 mars 2006 4 16 /03 /mars /2006 12:45
Plan emploi : des salariés jetables -mars 2006

Le gouvernement nous propose son deuxième plan emploi qui repose, pour partie sur un démantèlement du code du travail avec, comme objectif : moins de droits et plus de précarité pour les salariés. La mesure phare porte sur la création d’un nouveau type de contrat de travail pour les jeunes de moins de 26 ans, le Contrat Première Embauche. Tout comme le Contrat Nouvelle Embauche à destination des plus de 26 ans, ce contrat à durée indéterminée prévoit une période d’essai de deux ans, les employeurs pouvant à tout moment, licencier ces salariés sans motif.

Autant dire que la période d’essai de deux ans, tout comme les licenciements abusifs, sont désormais généralisés pour les Contrats à Durée Indéterminée d’autant que ces contrats peuvent être signés après un CDD, les entreprises pouvant donc l’imposer à tous, même s’il ne s’agit pas de leur premier emploi.

Certains diront que l’on ne peut échapper à l’assouplissement d’un code du travail trop rigide, pénalisant pour la création d’emploi. Qu’un contrat de travail précaire est préférable à pas de travail du tout.

Toutefois, face à l’explosion de la précarité et à la grave crise sociale que traverse notre pays, les Français sont en droit d’attendre une politique de l’emploi plus ambitieuse, restaurant la confiance, redynamisant le pouvoir d’achat des ménages, la croissance et l’emploi. Ce qu’attend notre jeunesse c’est un avenir ! Or, notre pays a besoin, pour relever les défis à venir, d’une jeunesse plus armée face aux mutations constantes du monde du travail, mieux formée. Cela passe nécessairement par une véritable politique de l’éducation avec pour ambition de ne laisser personne sur le bord du chemin.

Hélas, nous sommes loin de tels objectifs. 295 postes d’enseignants seront supprimés à la rentrée prochaine en Lorraine ; le nombre d’élèves par classe sera relevé. Quant au projet d’accompagnement des élèves en difficulté, cher au Ministre FILLON, il n’est plus à l’ordre du jour, faute de moyens…

La seule réponse du gouvernement à la crise que nous vivons serait–elle encore plus de précarité ?

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