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15 septembre 2005 4 15 /09 /septembre /2005 09:30
La rentrée sera rude… - septembre 2005

Si les mois d’été sont d’ordinaire propices à l’évasion, le gouvernement a mis à profit la pause sociale pour engager d’importantes réformes par voie d’ordonnances (procédure permettant de légiférer sans débat parlementaire).
C’est ainsi que le 1er ministre a lancé un plan d’urgence pour l’emploi, applicable dès le 1er août, dont la mesure la plus emblématique d’une politique toujours plus favorable au patronat se révèle être le Nouveau Contrat d’Embauche.

La rentrée, au dire du Président Chirac, devait être meilleure pour bon nombre d’entre nous. .. Il n’en sera rien.
Cette nouvelle mesure, qui devrait concerner 96 % des entreprises françaises (de moins de 20 salariés), transforme le « sécurisant » Contrat à Durée Indéterminée en contrat précaire, ouvrant ainsi la voie d’une réforme plus profonde du droit du travail. Désormais, les salariés seront assujettis à une période d’essai de deux ans, période durant laquelle l’employeur pourra mettre fin au contrat de travail sans avoir à justifier les raisons de cette rupture.
C’est le début de l’arbitraire, d’une précarité organisée. La perspective d’une généralisation de cette mesure à l’ensemble des entreprises est à l’étude.

La rentrée sera rude dans un contexte économique déjà morose : ces deux mois d’été ont vu leur lot de mesures sur un fond idéologique ultra-libéral faisant fi des hommes : chasse aux chômeurs jugés « trop mous » dans la recherche d’emploi, flexibilité du travail accrue, délocalisation et restructuration de multinationales, vente des autoroutes alors qu’elles deviennent rentables ; restructuration des services publics…

Et pourtant, l’ultra-libéralisme démontre chaque jour qu’il a atteint ses limites.
Ceux là même qui le prône appellent chaque jour l’État à la rescousse… pour sauver leurs capitaux !
Ce système a « formaté » beaucoup d’entre nous à accepter l’inacceptable. L’argent est source de pouvoir et la boulimie de ceux qui en veulent toujours plus n’a pas de limite. On assiste à l’emballement de la machine capitaliste qui broie des millions de personnes pour n’en servir que quelques-unes.

Un autre regard est possible pour que des solutions durables soient trouvées : c’est celui qui associe l’action contre la pauvreté et le combat contre les inégalités ; qui ne confond pas croissance économique, progrès et développement humain.
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